La vie humaine, jusqu’où va-t-elle ? à quoi ressemble-t-elle ?
Elle doit sembler un cygne qui vole, se pose sur la neige ou la fange
Sur la fange, il arrive qu’il laisse vestiges de ses griffes
Le cygne s’envole, savoir où ? est ? ou ouest ?
Le vieux moine est déjà mort, devenu neuve pagode
Le mur s’effondre, plus moyen de voir les anciennes inscriptions
La journée de voyage : des hauts et des bas, t’en souviens-tu ?
La route est longue, les gens las, les ânes trébuchent et braient
Su Dong-po (1037-1101), traduit par Maurice Coyaud.
Anthologie bilingue de la poésie classique chinoise, Les Belles Lettres, Paris, 1999.
Publié initialement dans les pages ‘Lectures en partage / Plurielles’ du site sous le clavier, la page, en décembre 2003.