AUX RACINES DE L’EXIL [MOHAMED H. AKALAY]

De Mohamed Hakim Akalay [1944-2010], l’ami Hakim, — dont on trouvera maintes ‘traces’ ici et dans des pages voisines — on doit dire que le sens, donc le drame, de sa vie fut L’EXIL. Exil qui donna énergie à sa démarche de créateur : tout à la fois écrivain, poète, peintre mais aussi graveur, photographe, sculpteur…, homme d’action(s), ici et ailleurs. Exil qui fut inséparablement souffrance dans sa vie d’homme plein, entier, total — totalement engagé — mais tout à la fois, aussi, divisé, écartelé, martyrisé par cette réalité qui le fit vivre, agir et mourir. 

En témoigne intensément un recueil, un très beau et douloureux recueil de poésie, Ombre Nascoste [Ombres Cachées] publié en février 2002 par l’Imprimerie de la Commune de Pérouse… et tout particulièrement ce poème.

HO PERSO LA PAROLA IL SUO SUONO

Ho perso la parola il suo suono
La lacrima il suo sapore
Il sorriso il suo smalto
Mani di sassi seppellirono
L’ultima radice
Ai piedi dell’oblio
Rimane l’ombra errante
Sudore dei venti
Spezzato tra scirocco e maestrale
Su onde senza faro né porto

J’AI PERDU DU MOT L’ÉCLAT

J’ai perdu du mot l’éclat
De la larme le goût
Du sourire l’émail
Mains de pierres enfouissant
La dernière racine
Aux pieds de l’oubli
Reste l’ombre errante
Sueur des vents
Dispersée par sirocco et mistral
Sur des flots sans phare ni port

Traduction de l’italien : v.l. [en hommage à l’Ami].

Photo : vue de l’atelier de M.H. Akalay à Acquatino (Spello, PG, Italie),  v.l. , 5 juillet 2010.

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