Récemment, notre amie Anne nous proposait une recette familiale et traditionnelle de Lorraine, LE BEIGNET DE MÉMÉ ; aujourd’hui, nous lui dédions, en retour, une recréation de celui-ci sous forme d’un dessert chaud, ce beignet poêlé à la pomme dont on pourrait dire que, de lorrain, il est devenu normand.
Personnes
3
Temps de préparation
10 minutes
Temps de cuisson
30 minutes
Temps total
40 minutes
Ingrédients
- 125 g de farine de blé type 55 (1)
- 17,5 cl de lait (2)
- 1 œuf
- 1 pomme
- Sel
- Sucre
- Optionnel : parfum (vanille, cannelle, eau de fleur d'oranger, rhum…, selon le goût)
- Huile de cuisson (3)
Instructions
- Verser le farine dans une jatte de cuisine ou un saladier.
- Ajouter progressivement le lait tout en mélangeant bien à la fourchette (4), et ensuite l'œuf, jusqu'à obtention d'un pâte lisse et homogène (sans grumeaux), assez liquide (5).
- Saler très légèrement, sucrer (30 g suffisent mais on peut augmenter la quantité selon le goût) et éventuellement parfumer (6).
- Peler et épépiner une pomme bien mûre, la découper en fines lamelles, puis mélanger délicatement à la préparation (7).
- Verser l'huile dans une poêle (8) jusqu'à hauteur de 5 mm environ.
- Chauffer la poêle à 180° C / thermostat 6 (9).
- Y verser d'un coup toute la préparation en raclant bien la jatte.
- Faire cuire en remuant délicatement en début de cuisson la préparation du bout d'une spatule (10).
- Quand le dessous est bien cuit et doré, retourner d'un coup le beignet (11).
- Laisser de nouveau cuire à feu doux (100° C env. / thermostat 3), en couvrant bien d'un couvercle, (12), pendant 10 à 15 minutes (13).
- Servir chaud (14).
Notes
- (1) Un bol de cuisine contient 150 g de farine. Ne pas le remplir tout-à-fait. La farine type 55 ne grumelle généralement pas. On peut utiliser d'autres farines, il est alors possible que le rapport farine/lait soit à adapter ainsi que le temps de cuisson… et que la texture du beignet s'en ressente.
- (2) Un verre (à moutarde) contient 20 cl de liquide. Ne pas le remplir non plus complètement.
- (3) Utiliser de préférence de l'huile végétale de bonne qualité : colza ou tournesol.
- (4) La préparation doit avoir la consistance d'une pâte à crêpes assez liquide.
- (5) Réserver un peu lait pour ajuster en fin de préparation. Rajouter une toute petite quantité de lait, voire une cuillerée de farine, si nécessaire pour obtenir la consistance souhaitée.
- (6) Le mélange de lait, d’œuf et de sucre va donner un bel aspect caramélisé au beignet. Pour le goût, on peut utiliser de préférence au sucre blanc, de la cassonade blonde ou brune, dite aussi vergeoise, ou encore du sucre de canne blond ou brun.
- (7) La pomme doit être bien mûre et découpée très finement afin de devenir très fondante lors de la cuisson.
- (8) La quantité d'huile est liée à la taille de la poêle. Au départ, la préparation doit bien y baigner.
- (9) Chauffer la poêle sans attendre que l'huile fume et tester la température en versant une goutte de la préparation ; elle doit immédiatement gonfler et durcir comme un pop-corn.
- (10) Ce qui permet de bien homogénéiser et aérer la préparation.
- (11) Le beignet qui est en train de se former – ça chuinte et forme de petites bulles durant la cuisson – doit être bien cuit et croustillant quand on le soulève avec la spatule ; il doit se retourner facilement d'un mouvement assez vif. S'il se présente quelque difficulté dans cette manœuvre, glisser le beignet dans une assiette, en prenant soin de récupérer le surplus d'huile dans la poêle, couvrir d'une autre assiette, retourner le tout et glisser de nouveau dans la poêle remise au chaud.
- (12) C'est ici le point crucial et le 'secret' de cette préparation : le couvercle, bombé de préférence – et transparent si possible – doit bien occulter la poêle pour permettre une cuisson à l'étouffée, l'évaporation se transformant en condensation qui vient goutter sur le beignet, favorisant son gonflement et le rendant onctueux. La temps de cuisson définitif, à température très modérée, évite que le pâte ne sèche. On appréciera le bon gonflement et la bonne cuisson à l'œil et, surtout, sans soulever le couvercle.
- (13) Si un surplus d'huile demeure dans la poêle en fin de cuisson, l'égoutter prudemment et déposer le beignet sur du papier absorbant avant de servir.
- (14) Moelleux au cœur, bien doré en surface, ce beignet léger de consistance, mais assez roboratif – il peut se partager, selon ce qui reste d'appétit, entre deux à quatre convives – se déguste tel quel. Une fois servi, ne pas s'étonner s'il retombe ; c'est normal et dû au refroidissement. Il est possible de varier la présentation le flambant au calvados, armagnac ou Grand Marnier… avant de servir. On peut également imaginer un dessert chaud-froid en partageant le beignet en trois ou quatre parts et en déposant sur chacune une boule de glace à la vanille saupoudrée d’amandes pilées.