L’HUMILIATION DE CÉZANNE [ELIAS CANETTI]
Je suis bouleversé d’apprendre tous les malheurs qu’eurent à souffrir les peintres “modernes” d’il y a cent ans. Je suis bouleversé par l’innocence de Cézanne, qui se vit exposé à toutes les humiliations…
Je suis bouleversé d’apprendre tous les malheurs qu’eurent à souffrir les peintres “modernes” d’il y a cent ans. Je suis bouleversé par l’innocence de Cézanne, qui se vit exposé à toutes les humiliations…
Deux à l’affût
D’un buisson
Me rappelèrent
A moi-même
Comment avais-je pu
Une semaine durant
Vivre
Sans ces merles
De l’évidence du texte
Diamant de ma langue
tu es
scintillant dans le lointain
Si grande était la charité d’Hatem le Sourd qu’un jour où une femme était venue le voir pour lui poser une question et avait lâché au même instant un vent, il lui dit : “Parle plus fort, j’entends mal.”
Royale dédicace à Frédéric II : “… Je me souviens aujourd’hui encore de la grâce royale toute particulière qu’il y a quelque temps Votre Majesté me voulut bien faire en daignant me jouer un thème de fugue et me demandant très gracieusement de le traiter… Je décidais de traiter de manière plus achevée ce thème vraiment royal et de le faire connaître au monde.”
Une voyageuse évoque la maison natale de Pétrarque à Arezzo ; je pense aux traductions de sa poésie qu’ont données, admiratifs, Ronsard et Du Bellay…
Regardez-le, écoutez-le ronfler, il rêve, il rêve qu’il part en voyage, rêve que tout va bien, qu’il a un coin, mais l’aiguille du réveil rencontre celle du train et l’homme levé plonge la tête dans cuvette glacée si c’est l’hiver, fétide si c’est l’été…
Tes yeux m’interrogent, tristes, cherchant à pénétrer ma pensée ; de même la lune voudrait connaître l’intérieur de l’océan.