Dov’è la sorgente?
Dove scorre il sangue degli innocenti?
Dove malvagi venti devastano
Bambini e fiori di menta?
Dov’è l’ombra eclissato il sole?
Dove volgari vulcani eruttano
Miseria ed abiezione?
Dove calcare i passi
Sulla raffinata sabbia del dolore?
Dove leggere il nome
Sulla putrida pelle d’esilio?
Dove seminare?
Dove annidano letali aracnidi?
Dove cogliere i petali e frutto?
Là nelle anime di quei sassi
Bagnati di lacrime dei venti
Memoria dell’asfalto
Où est-elle la source ?
Où coule-t-il le sang des innocents ?
Où des vents mauvais font-ils leurs ravages
De bambins et de fleurs de menthe ?
Où l’ombre éclipse-t-elle le soleil ?
Où de misérables volcans crachent-ils
Misère et abjection ?
Où les pas foulent-ils
Le sable poudreux de la douleur ?
Où peut-on lire le nom
Sur la peau putride de l’exil ?
Où peut-on semer ?
Où nichent-elles les araignées mortelles ?
Où peut-on cueillir les pétales et le fruit ?
Là dans les âmes de ces cailloux
Baignés des larmes des vents
Mohamed Hakim Akalay [1944-2010], Ombre Nascoste [Ombres Cachées’, Imprimerie de la Commune de Pérouse [PG, Italie], 2002. Traduction de v.l. [en ce jour, et en affectueux souvenir, 25 juillet 2010 – 25 novembre 2010].
Photo : V.L., sur un motif objectal de M.H.A., Acquatino, juillet 2010.