L’esclavage est, pourrait-on avancer, de toute histoire humaine. On en découvre les traces archéologiques avant le néolithique et les patriarches bibliques étaient eux-mêmes esclavagistes. Pour d’aucuns la violence faite à l’autre – l’esclavage en est une, parmi d’autres – serait de toute « nature humaine ». Pensons au ‘vieux’ débat entre Hobbes et Rousseau. Néanmoins, le regard occidental contemporain semble enfermer notre vision de la chose dans un représentation centrée sur la traite (trans)atlantique et des images de noirs plus ou moins enchaînés besognant dans des plantations de canne à sucre caribéennes ou de coton de la Black Belt états-unienne. Un magistral et volumineux ouvrage d’histoire comparée, « Les mondes de l’esclavage » (voir bas de page) a paru récemment pour cerner, analyser et comparer le phénomène esclavagiste dans toute l’étendue spatiale et temporelle de la planète. Salutaire initiative. Le texte présenté ci-dessous en est extrait. Mais néanmoins l’esclave demeure pour nous un « Autre » et l’esclavage, un « Ailleurs ». Aussi peut-être est-il intéressant de réinterroger notre histoire nationale à cet égard et, en particulier, celle de notre « beau » siècle des Lumières. Oui, il y avait des esclaves en France, et surtout à Paris, au dix-huitième siècle. Pour preuve…
N.B. : Pour la clarté de la lecture, mes interventions (VS) sont rédigées en italiques et celle de l’auteur, Miranda Spiegler, en caractères romains (sauf les citations). Le titre et les intertitres sont de moi (VS).
LE COMTE DE KERSAINT ET SON ESCLAVE PARISIEN
1784. Le comte de Kersaint, finies ses campagnes dans les Amériques, s’installe à Paris. Il est architecte naval, propriétaire d’esclaves et se pique de littérature. Dans son logement du quartier Saint-Honoré, on a retrouvé, parmi son abondant courrier traitant d’achats d’esclaves et de plantations tropicales, deux petits feuillets faisant référence à la vie parisienne de son esclave ramené avec lui des Antilles. Ce maigre témoignage permet néanmoins d’éclairer la vie des esclaves, peu documentée au demeurant, dans la capitale à la fin de l’Ancien Régime.
En ce qui concerne l’esclave de Kersaint à Paris, les seuls documents à décrypter sont les notes d’un chapelier et d’un policier. Prenons, par exemple, cette facture de mercier adressée au comte en 1757, qui dresse la liste des marchandises non payées depuis l’arrivée de Kersaint à Paris trois ans plus tôt. Parmi les chapeaux dont la facture n’était pas réglée pour l’année 1784 figurent un énorme couvre-chef en peau de castor et un « chapeau pour son nègre », sans plus de précision, évalué à 12 livres. La note du mercier est d’autant plus frappante que le « nègre » censé porter le chapeau non payé avait – comme nous l’apprenons sur le second feuillet – disparu depuis longtemps.
Le comte qui ne payait pas les artisans savait se montrer plus pointilleux lorsqu’il s’agissait de soudoyer des policiers pour faire sortir discrètement son esclave de Paris. En janvier 1785 furent rédifées les lignes suivantes : Je sousslgné conseiller du Roi inspecteur de police chargé par le magistrat de la police des noirs et autres gens de couleur, reconnais avoir reçu de Monsieur le Comte de Kersaint la somme de soixante et une livres pour les frais de capture et procès-verbaux faits en exécution des ordres du Roi pour arrêter le nommé Crépin Loff. Poursuivi et arrêté, Loff fut embarqué pour la Martinique, sous l’escorte de l’économe de Kersaint.
Au cœur même de l’Europe des Lumières, on y découvre que l’histoire des esclaves parisiens et indissolublement liée aux colonies où ils sont nés. Et pour ce qui est de Crespin Loff, à son origine martiniquaise. L’intendant de Kersaint chargé de raccompagner Loff en Martinique se plaint ainsi des larçins commis par celui-ci durant le voyage : « Le nègre Loff dont vous vous êtes débarrassé en ma faveur est le plus grand coquin qu’il existe dans la nature, si l’humanité n’y répugnait, je le ferait pendre. » L’humanité dont il fit preuve, en l’occurrence, consistait à l’isoler dans un cachot « Je l’ai fait mettre aux fers d’un cachot de la Geôle [.…|, je suis condamné à ne pouvoir m’en servir et à le laisser aux fers toute sa vie […]. »
L’histoire de Kersaint et de Loff attire l’attention sur le rôle des réseaux commerciaux et des institutions métropolitaines – ici, la police de Paris – dans la création d’une sphère impériale s’étendant à la capitale française. Durant son passage Paris, l’esclave Loff ne quitta jamais tout à fait l’empire. Sinon, il n’aurait pas pu être si facilement enlevé en pleine rue Saint-Honoré pour être transporté une prison martiniquaise.
ESCLAVE EN TERRE LIBRE
Au plan juridique, pendant la majeure partie du XVIIe siècle, Paris apparaît comme « une oasis de liberté ». À deux reprises, en 1716 et 1738, le Parlement de Paris se refuse à enregistrer les décrets du roi sur la surveillance des esclaves entrés en France et la réduction de leur nombre. On semble découvrir là l’influence des premiers abolitionnistes. Dans la même logique, dès 1730, le tribunal de l’Amirauté présentent un Paris capitale européenne de l’anti-esclavagisme : les esclaves contestant leur statut se voient accorder des actes de liberté et des arriérés de salaire, arguant d’une maxime prétendument ancienne : « Nul n’est esclave en France. »
La sphère impériale dans laquelle les esclaves de la capitale française évoluaient coïncidait, en termes spatiaux, avec les beaux quartiers. Les gens de couleur, même s’ils ne représentaient qu’une minuscule fraction de la population, ne disparaissaient pas dans la foule urbaine. Être amené à croiser des esclaves dans le Paris du XVIIIe siècle dépendait des lieux qu’on fréquentait et des personnes qu’on connaissait. La plupart des esclaves présents dans le royaume vivaient dans six quartiers parisiens : Saint-Eustache, le Marais, Saint-Roch, le faubourg de la Madeleine pour la rive droite ; Saint-Sulpice et Saint-Germain-des-Prés pour la rive gauche. Ces quartiers étaient les plus aisés de la ville, les personnes les plus riches du pays y habitaient. La concentration d’esclaves dans un périmètre si restreint permet de mieux comprendre l’hystérie – qui peut sembler déconcertante, autrement – des officiers de la Couronne, à la fin du XVIIIe, s’inquiétant de la dangereuse omniprésence des noirs. De fait, tous les noirs la capitale vivaient près desdits officiers.
DES ENFANTS, DES ADOLESCENTS, CES ESCLAVES
À Paris, les esclaves étaient pour la plupart des hommes jeunes. Ainsi Loff, l’esclave de Kersaint devait être un adolescent. Il en allait ainsi de ceux qui accompagnaient les planteurs revenus en France et destinés à devenir valets. Ceux d’un tout jeune âge résultaient d’un don, fruit obligé des relations de clientélisme ou geste en faveur d’êtres chers. C’était là une pratique de l’empire colonial qui se transforma en un rituel social de la haute noblesse. Le père de Kersaint, qui fut également amiral, avait lui-même reçu un enfant en cadeau quand il était en poste à l’Île de France (Maurice).
Sauf exception, les enfants esclaves portaient des turbans, des vestes et des culottes orientales ou des uniformes pseudo-militaires richement ornés. L’exotisme apparent des domestiques esclaves masquait les caractéristiques fondamentales de leur identité. Les enfants esclaves n’étaient pas une rareté dans les territoires sous souveraineté française en 1786, au moment où les navires de traite français embarquaient près de 40 000 Africains tous les ans pour les Îles des Caraïbes. D’autres étaient transportés vers les colonies françaises de l’océan Indien, mais on connaît mal les chiffres de cette traite qui était alors en plein essor.
Parmi les 185 359 Africains qui atteignirent les Antilles dans la décennie précédant la Révolution, entre 20 et 30 % étaient des enfants – c’est-à-dire des personnes qui mesuraient moins d’1,20 mètre ou étaient âgées de moins de dix ans.
À Paris, les enfants aux tenues exotiques participaient de cette même histoire. Comme le garçon que Kersaint père avait reçu à l’Île Maurice – envoyé avec un échantillon de grains de café local –, les enfants esclaves à Paris étaient les rebuts du florissant commerce d’esclaves mené par la France. Ils étaient obtenus outre-mer à peu de frais, voire gratuitement (dans le cas des prises maritimes). C’étaient des marchandises bon marché et hautement périssables. Les inventaires coloniaux d’esclaves indiquent qu’avant leurs dix ans la valeur marchande des enfants augmentait de 100 livres chaque année. En 1777, la tentative de la Couronne d’interdire l’entrée des noirs et personnes de couleur dans le royaume échoua à faire cesser cette pratique. En 1783, le maréchal de Castries, alors ministre de la Marine, se plaignait de ces voyageurs qui débarquaient des colonies en France avec des groupes d’esclaves composés de « négrillons de 4, 5 ou 6 ans, et même plus jeunes ».
LA SERVITUDE, MÈRE DE TOUS LES VICES ?
Quand Kersaint arriva à Paris les disciminations raciales s’aggravaient. Des ordonnances de 1777et 1778 interdisent l’entrée dans la royaume aux noirs et gens de couleur. À Paris, ils devaient se déclarer à la police et les mariages mixtes furent interdits. La noblesse et les officiers royaux, de part leur appartenance à un haut statut social, traitaient cependant la loi par l’indifférence et la défiaient, forts de leur impunité. Kersaint ignora donc l’interdiction d’entrée et ne déclara pas Loff.
L’économe de Kersaint, Carrera, décrivait Loff comme un chapardeur. C’est sans doute pour cette même raison qu’il avait été décidé que Loff devait ère éloigné de Paris. À ce titre, l’histoire de Kersaint et Loff relève d’une tendance plus générale. Quand les propriétaires d’esclaves adressaient une requête à la police contre leurs domestiques indociles, ils mettaient l’accent sur la nature criminelle de ces jeunes garçons. Il serait tentant de balayer ces remarques d’un revers de main en n’y voyant que l’interprétation déformée d’une révolte adolescente. Les plaintes des maîtres au sujet de leurs esclaves pourraient également être comme l’expression de préjugés racistes, ou comme des formules rhétoriques sans lesquelles la requête auprès des services de police ne pouvait aboutir.
Ce serait une erreur, toutefois, de ne pas prendre en compte toute la mesure de ces références au vol et au désordre licencieux, et de n‘y voir que des injures. Les esclaves à Paris, qui n’étaient pas rémunérés, étaient enfermés dans des demeures d’une opulence extraordinaire. Ils vivaient au cœur de la société de consommation européenne.
Les larcins étaient une nécessité – et même une forme de compétence essentielle. Réussir à gagner de l’argent sans jamais recevoir de gages impliquait de participer à des trafics illicites reposant sur Ie vol et la vente de bijoux dérobés au maître et aux autres membres du personnel domestique. La deuxième façon pour les esclaves de se procurer de l’argent était de vendre leurs uniformes. La troisième était le sexe. Étant donné la fréquence avec les maîtres violaient les femmes esclaves, on peut raisonnablement penser que les hommes esclaves étaient aussi victimes d’abus sexuels. Quant aux relations sexuelles échangées contre de l’argent ou des faveurs, les informations sur le trafic sexuel masculin à Paris sont rares. Mais les quelques archives qui subsistent au sujet de la traque que la police menait contre les sodomites au XVIIIe siècle contiennent un dossier datant de 1733 au sujet d’un jeune esclave azande – une ethnie d’Afrique centrale –, André Lucidor, qui fut emprisonné après qu’un client (ou un petit ami) fut devenu informateur. Affranchi par son maître en 1740, André épousa plus tard une femme blanche à Paris et devint maître d’armes auprès de la noblesse.
DANS LA MÉTROPOLE COMME AUX COLONIES
Pour les maîtres, la Couronne était une arme à leur service face aux diverses transgressions de leurs esclaves. Pour eux, c’était plus que les larçins ou les affaires de sexe : toute demande de liberté qui était rejetée était considérée par eux comme un crime. En permanence, ils rejetèrent les jugements de liberté prononcés par l’Amirauté considérant qu’ils contrevenaient au Code noir de 1685, édit pris par Louis XIV pour réglementer le statut servile et les relations maître-esclave dans les colonies.
La police de Paris donnait satisfaction aux réclamations des maîtres relatives à leur propriété grâce aux ordres d’arrestation extrajudiciaires signés par le Roi. Ce fut le cas pour Crépin Loff et de nombreux autres. Les 61 livres que le comte versa à un policier à couvraient « les frais de capture et procès-verbaux faits en exécution des ordres du roi pour arrêter le le nommé Crépin Loff ».
L’ordre mentionné ici et dans toutes les autres occurrences d’arrestation d’esclaves étaient une lettre de cachet. Munis de tels documents, les policiers de Paris arrêtaient les esclaves avant le début des procès pour liberté auprès de l’Amirauté ou juste après que les esclaves avaient reçu la décision de cette cour les émancipant.
En 1777, Antoine de Sartine, alors ministre de la Marine, rappela cette pratique pour soutenir une nouvelle loi raciale excluant du royaume « noirs, mulâtres et autres gens de couleur ». Se référant au règne de Louis XV, pendant lequel il avait été lieutenant de police, il fit remarquer que « le feu Roi a toujours prévenu ces jugements ou en a empêché l’effet en faisant expédier par le secrétaire d’État aiant (sic) le département de la Marine des ordres pour arrêter et reconduire aux colonies les nègres qui se sont évadés, et ont réclamé la liberté, mais ce parti (que Votre Majesté a continué également à suivre) laisse subsister l’inconvénient de l’opposition de la loi à la loi, et de l’autorité de Votre Majesté à celle qui est confiée à ses cours ; or les circonstances actuelles rendent le remède plus instant que jamais. »
LES FAMEUSES LETTRES DE CACHET
De sinistre mémoire, la lettre de cachet était un instrument extrajudiciaire mais tout à fait légal. Les maîtres d’esclaves et les agents de la Couronne en usait licitement au profit d’une conception de la loi définissant la propriété coloniale et les protégeant contre d’éventuelles spoliation jugées, elles, illicites. Ces ordres d’arrestation contre les esclaves domestiques manifestent, aux XVIIIe siècle, une nouvelle relation juridique entre L’État métropolitain et son empire colonial.
En arrêtant les esclaves à la demande des maîtres, la Couronne refusait d’ériger une frontière entre Paris et l’ordre juridique qui régissait les sociétés esclavagistes de l’empire. La controverse judiciaire qui éclata en Angleterre sur le même sujet éclaire les enjeux du système d’éloignement des esclaves en France.
L’affaire Somerset, en 1772, concernait un esclave que son maître, un Anglais, avait tenté d’enlever à Londres pour le faire embarquer de force dans un navire à destination de la Jamaïque. À la Cour du banc du Roi (King’s Bench), le juge Mansfield décida que personne ne pouvait être arraché à la juridiction des tribunaux anglais, définissant de la sorte les tribunaux de Jamaïque comme étant d’une nature différente des tribunaux anglais. La couronne française, en revanche, adopta la position contraire. À Paris, la soustraction des esclaves de la juridiction des tribunaux français devint systématique et fut mise en place sur instructions de Versailles.
LE POIDS DE L’ESCLAVAGE VIRTUEL
Qu’il s’agisse de Loff ou d’autres, les mêmes liens existaient entre Parisiens et négociants, économes et procureurs coloniaux pour régir le système d’enlèvement d’êtres humains. Ces connexions opéraient pour l’éloignement de Paris des esclaves indésirables ou retors.
Les nobles qui occupaient les postes de ministre investissaient également l’économie esclavagiste, ou épousaient des femmes dont la fortune familiale reposait sur l’esclavage, comme le duc de Choiseul ou le marquis de Ségur. L’accent mis sur ces liens familiaux ne doit cependant pas masquer la manière dont l’esclavage imprégnait le quotidien de l’administration. Basé à l’hôtel de Toulouse – le palais ducal de l’Amiral de France –, le Conseil des prises était composé de sommités du royaume qui appartenaient tous au Conseil du roi. Il était chargé de déterminer la légitimité des butins de guerre. Plusieurs fois dans l’année, la crème des officiers se rassemblait pour de longues séances de travail, dans une pièce d’une splendeur à couper le souffle, afin d’approuver ou non ce genre de capture, à l’exemple de celle d’« un petit mulâtre servant de mousse nommé Emosquin, natif de la Nouvelle-Angleterre » (27 décembre 1748).
Au regard de l’impact que les esclaves virtuels eurent sur les esclaves habitant réellement à Paris, les chercheurs ne peuvent se contenter de traquer les bribes d’informations concernant ces derniers. Ils doivent tenir compte des esclaves n’ayant jamais mis un pied dans la capitale.
Dans les contrats de mariage, dans les actes d’hypothèque, dans les registres des entreprises qui se livraient au commerce d’esclaves et dans les actes de vente, le nombre d’esclaves virtuels à Paris connut une brusque hausse entre 1750 et la Révolution, car leurs propriétaires – planteurs absentéistes et héritiers de colons – se firent de plus on plus présents dans la capitale. Aussi le minutier central des notaires de a ville constitue-t-il un poste d’observation privilégié pour étudier l’émergence du Paris impérial en cette fin de XVIIIe siècle.
La société impériale telle qu’elle existait à Paris à cette époque prenait la forme d’un réseau de relations sociales qui unissait planteurs, banquiers, capitaines, armateurs et agents des pouvoirs publics. Ces relations reposaient sur l’échange de marchandises, dont la principale, celle qui dynamisait le réseau et faisait vivre cette société, prenait la forme d’individus. Réduits à des chiffres dans les documents juridiques et les livres de comptes, les esclaves virtuels jouaient un rôle central dans la création et l’alimentation du réseau qui faisait de Paris la capitale de l’empire. Par conséquent, ces esclaves virtuels modelaient, très pratiquement le destin des esclaves de chair et d’os qui résidaient en ville.
Extraits de Miranda Spiegler, Être esclave dans une capitale impériale. Paris, XVIIIe siècle, in Les mondes de l’esclavage. Une histoire comparée, Paulin Isnard (dir.), Seuil, Paris, 2021, p. 253-259.
Traduit de l’anglais par Souad Degachi et Maxime Shelledy.
Miranda Spiegler est historienne, Associate professor à l’American University of Paris, Elle est spécialiste de la France et de son empire aux époques moderne et contemporaine, du droit et de la violence. – Empire and Underworld : Captivity in French Guiana, Harvard UP, 2012. Slave Voice and Legal Archive : The Case of Freedom Suits before the Paris Admiralty Court dans S. White et T. Burnard (éds.), Hearing Enslaved Voices : African and Indian Slave Testimony in British and French America, 1700-1848, New York et Londres, Routledge, 2020, p.165-187.
Illustration : Portrait de la princesse Rakoczi et de son négrillon (détail) par Nicolas Largillière, 1722. Musée d’Aquitaine, Bordeaux.
Concernant l’ESCLAVAGE et la SERVITUDE, on trouvera dans nos pages deux autres textes du plus grand intérêt :
… DE LA LITTÉRATURE DES NÈGRES [AIMÉ CÉSAIRE / ABBÉ GRÉGOIRE]