ORALITÉ ET TERRITOIRES [DE TAREK ESSAKER TRESSÉ PAR NOËLLE COMBET]

Trouver en nos élans un sol où vivre, le là et le la de toutes nos symphonies.
Fouiller en soi-même et en ses propres liens aux mondes, au plus proche, au plus loin, au plus profond, au plus déchirant des chaos, ce qui fait vie, se vit et constitue création.

LENTEUR [TAREK ESSAKER]

Sachez que rien ne nous retiendra, ni les herbes qui phosphorent, ni les songes qui, à trop d’allure sobre et lente, nous somment de délaver nos chemins incertains. Nous sommes plein d’impatience pour tant d’histoires et de mots, pour les couleurs blessées des sables, et le silence qui pavane aux marées, parmi les lunes.

OMBRES TUNISIENNES [TAREK ESSAKER]

Poésie qui, à l’insoumission et à la rébellion, demeure à entendre, à partager, à résister… En mouvement, elle s’éloigne comme s’approche… Elle s’impose comme elle fuit… telle les maquisards des libertés, dans leurs flux et reflux… Par mort et vie viennent des appels plus promptes à faire voler en éclat, toute raideur, insuffisances et travers… jusqu’à border la mort avec autant de sourire…

SOURIRE S’EST ÉTEINT [TAREK ESSAKER]

Une amie, Ibtissem, tunisienne, nous a quitté aujourd’hui… « … Le téléphone a sonné deux ou trois fois, le soleil parlait de sa langue d’incendie, de la source du jardin. Tout est bon pour ses énigmes. À la tombée des temps, Ibtissem a laissé au loin l’absence qui déchire.

NOTRE HAKIM… LE CONTEUR… [TAREK ESSAKER]

Notre Hakim… le conteur… aurait pu nous en narrer plus…

… Nous surprend le moment où tout semble pénible ou pour le moins difficile à supporter, où les choses et les pensées nous pèsent, traînent et nous agacent, nous révoltent, nous exaspèrent et où l’on pense à ce qui déjà peut nous rendre l’instant plus acceptable, abordable…

PAR DELÀ ‘LE CHEMIN DE LA TRISTESSE’… [MOHAMED H. AKALAY]

Sotto il cielo dell’esilio
Di pene di amarezze stellato
Canto i miei dolori agli dèi di nebbie
Su altari menzognieri

Sous le ciel de l’exil
De peines d’amertumes constellé
Je chante mes souffrances aux dieux des nuées
Sur des autels mensongers

ENTRE VOCABULAIRE ET ENFANCE [TAREK ESSAKER]

À chaque fois la mort retrousse sa jupe ou le temps son tablier pour aller plus vite en besogne.
Vieille, aussi ancienne que l’épaisse couche d’argile desséchée, aussi vieille que sa première couche amoureuse dont elle n’a même plus souvenir.
La vue en déclin. On la nomme l’Ancienne.

LE TEMPS D’UNE DANSE / UN / [TAREK ESSAKER]

… Une route comme un fil tendu, cela se rompt. Un parcours qui boite, sans gémir, qui souffre, s’use et échappe. Un détour par ci, par là, pour saisir un de ces bouts de vies, un de ces excès improvisé, un chemin joué aux dés par une nuit bavarde et chapardeuse où les errants n’ont pas manqué de céder là et reprendre ailleurs.

SOUS LE PASSÉ, L’AVENIR [ÉDOUARD JOURDAIN]

L’humanité, dans sa marche oscillatoire, tourne incessamment sur elle-même : ses progrès ne sont que le rajeunissement de ses traditions ; ses systèmes, si opposés en apparence, présentent toujours le même fond, vu de côtés différents…

FANTÔMAS À OSTENDE [ERNST MOERMAN]

… Mais il nous tombe entre les mains une petite curiosité cinématographique qui mérite qu’on s’y arrête : ‘Mr Fantômas’ du réalisateur belge Ernst Moerman, sortie en 1937. Moerman a fait partie de cette avant-garde du cinéma belge…

MUSICALEMENT VÔTRE… [SIDNEY BECHET]

Nous proposons ici l’intégralité du concert qu’il donna dans la prestigieuse salle de l’Olympia, à Paris, le 8 décembre 1954, accompagné par Claude Luter et son orchestre. Cette prestation s’achève par le très célèbre Petite Fleur qui est devenu indissociable du nom de son compositeur et interprète.

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