HOMMAGE À NOTRE CHER AMI, HAKIM AKALAY [TAREK ESSAKER]

… Les mots sont quelquefois ce rien qu’on ne mesure… simplement rêve qui se retranche dans l’invisible brûlant des terres… Si c’était quelque chose entre les choses… une herbe sans plus penser par ses lèvres de plus en plus vieille… Ce simple risque… pas même ailleurs que soi… s’accorde et altère tellement affiné… à guérir la mort comme un excès de tout ce qu’on aura vu depuis l’enfance…

… Comme un bateau qui ne cherche aucun port et lentement nous quitte… plus étrange encore que la nuit… Quelles sont ces voix… qui… en danse circulaire… de si loin de si près… prennent forme… drame sans drame… esquisse… peut-être… tressent et n’existent… Apprennent à s’envoler autres… et à se faire oublier…

Je contemple le vin dans un verre de Bohême avant de le goûter… sa couleur est légère comme les noms secrets des cigales… sa présence est comparable à celle d’un silence de quelques lèvres gorgées… légères de mystère… Je n’ai à être — nous aura dit le poète — ni en avance ni à l’heure ni en retard… cela briserait mon errance et celle du vent oiseleur des roses…

À mon ami Hakim.

Tarek Essaker.

Ce jour, 8 septembre 2011, j’aime à ajouter à l’hommage de l’ami Tarek, celui de cette autre amie, Viviane, qui a maintes raisons de s’inscrire, elle aussi, dans cet hommage.

Mon ami.
Voila la fin et le commencement.
Tu es parti dans les étoiles à bord du voilier à nuages.
Que fais tu ? peinture ? poésie ? sculpture ? rêverie…
Toi qui fut tout, ton œil avait le don de voir, ta voyance était sans limite,
tel un microscope, tu savais mettre à découvert le sujet de ton œuvre.
Toi l’être déraciné et torturé as-tu trouvé la paix, la joie, la tranquillité de ton esprit de ton âme ?
Tout ce que tu avais envie d’avoir…
Tant de questions que je me pose, maintenant les as-tu ?
As-tu réponse à tes questions : la guerre, la haine, la maladie, l’injustice, la pauvreté,
tout ce qui te faisait réagir, dans ce monde qui te rendait malheureux à en mourir…
Tous ses mystères sont-ils levés pour toi ?
J’aimerais que tu me le dises.
Je prie pour que tu sois bien, en paix avec ta famille retrouvée…
Même si ma croyance est autre que la tienne, tu étais content que je sois ainsi :
ton ange ou ta sorcière, tu ne savais pas trop quoi ?
Tes envies de tout laisser, partir loin… où ?…
Espagne, Italie, France, Belgique, ton lien mystérieux avec ce pays ?
Ce fut moi ?
Ou un pays que toi seul pouvait créer, imaginer…
Je sais que je comptais pour toi, mais tu ne disais rien !
Que de rires partagés avons nous eus, que d’histoires à se dire, à se marrer de vos rêves de la nuit.
Ta cuisine qui me faisait découvrir un autre monde par ses saveurs et ses parfums d’Orient.
Que de souvenirs, bons et moins bons…
Oui, je le sentais qu’ il y avait quelque chose, mon cœur me le disait,
jamais tu ne serais resté aussi longtemps sans me donner un signe,
une sonnerie du soir nous rappelait notre histoire !
Où que tu sois, et si tu es parfois près de moi tu verras que je suis près de toi…
Car ceci est pour toi.

Photo : C.C., avec notre remerciement très cordial.

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