Tu me regardes
Comme tu dévisages un étranger
Ivre dans ses pas
C’est la nuit
Il pleuvait
Il pleuvait des cordes
À se pendre
J’ai bien de la peine à me souvenir
De mon visage
Tu regardes l’instant
Tout haut vers l’air et le feu
Ou peut-être vers l’insaisissable
Mer ou océan
Comme
Un miroir brisé
Qui se cherche
Dans ses éclats
Bien plus pur que les diamants
Aussi limpide que la mort
Comme un amour
Ô amour
Cela pouvait être
Au-dedans de lui-même
Bien que nous fussions assis
Comme à la fin d’une nuit
Ou d’un mirage
Ainsi donc
Tu as promis
Que nous serons debout
Que nous mettrons nos peurs
Comme nos morts
Entre nos cœurs et celui du monde
Là où Il y a toujours eu trop
De bûchers
Dans le silence ou la voix
Comme dans le chant
Ou lors d’un râle
Tu as demandé à donner à boire à la lumière
Tu le savais
Nous n’avons jamais
Parlé ensemble au bord de ces falaises
Si romantiques
À attendre le retour des marins bredouilles
Nous avons demandé au jour ce que le monde ignore
C’était comme une promesse
Entre deux joies ou deux peines
D’une mouette de mauvaise
Folie
Comme un conte dont on aime les frayeurs
Ou entre un adieu
Et ses attentes
Oui
C’était une promesse
Mais jamais tenue
Tarek Essaker, le 1er février 2022.
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