Je t’ai cherché
Au matin d’un désert
Au soir d’une ville
Dans ce qui nous conte
Et palpite sous le cœur
Hors de la vie
Énigme, dit-on
Je t’ai cherché
Au matin d’un siècle
Au soir d’un livre
Sans promesse
Quel cri plus déchirant
Que ton exil !
Je t’ai cherché
Chez qui j’ai prêté
Mes silences
Mes mots
Tant de mains
Sans pouvoir sceller
Le cri rêvé à son réel
Je t’ai cherché
T.E., Tunis, octobre 2021
Photo : T.E.., Ciel de Tunis,17/10/21
Ce texte flottant, ambigu, dont le sujet-objet était difficile à cerner esquissait une quête réelle, elle-même flottante et ambiguë, aussi apparurent dans la foulée, au fil des jours qui suivirent, et devinrent lisibles, des pages que l’on découvrira dans un ensemble inédit : AUX PORTES DE TUNIS.
Au total, quatre textes poétiques entretissés entre les franges de ce prologue – le texte initial – et d’un épilogue qui pointe le retour au vide initial, l’appel enivré, l’aspiration irrésistible, de ce qui se cache et se révèle dans la tension inéluctable vers l’illisible oubli.
Porte-perte, ville-vie, amour-la mort sont les noms des stations que traversent chacun de ce tout et ses parties. [VS]