Ce n’est pas vrai l’histoire que les hommes ont découvert le feu
en cognant deux pierres.
Le feu est apparu d’autre manière, quand la solitude du premier homme
s’est heurtée à la première question,
quand un homme a songé à changer ses blessures en espoir,
pour éclairer ses mains
et la peur en lui.
Peut-être que le feu n’a été qu’un moyen de lutter contre la cendre,
quand les aigles fondent sur nous
et que nous avons peur.
Octavian Paler, extrait de Histoires simples, inédit, traduit du roumain par Ivona Panaït et VincentSteven. Tous droits réservés.
On objectera peut-être la ‘trivialité’ de la traduction ; ceci dit, revue par l’auteur, elle répond (répondait) à son souci de ne pas faire trop littéraire, comme il le reprochait à certaines de ses (trop rares) traductions en français.