Un candido carro funebre
Attraversa lo specchio del cielo
Il pozzo serpaio
A grovigli i ricordi
Ragnatele sull’anima dei sassi
Il crepusculo minaccia
Un’altra notte è già una parola polverizzata
Un corbillard resplendissant
Traverse le miroir céleste
Le puits aux serpents
A noué les souvenirs
Toiles d’araignée sur l’âme des pierres
Le crépuscule menace
Une autre nuit est déjà
Parole réduite en poussière
[Traduction : v.l., comme promis.]
Amour
Quoi qu’il en soit
Reste dans le cœur et le sourire
Le soleil qui habite mes nuits
Éclaire le chemin des rosiers*
*Rédigé en français. On sait désormais que la poésie courtoise du 12e siècle, qui a conquis d’abord la Provence, puis toute l’Europe lettrée, trouve son origine dans l’Andalousie, l’Al-Andalus musulmane, de l’époque. / Scritto in francese. Ora sappiamo che la poesia cortese del XII secolo, che prima conquistò la Provenza, poi tutta l’Europa colta, trova la sua origine in Andalusia, l’Al-Andalus musulmano, dell’epoca.
In Memoriam
Mohamed Hakim Akalay [27 décembre 1944 – 25 juillet 2010]
Les deux ultimes poèmes [24 juillet 2010]
Photos v.l. : Stazione Foligno, 10 juillet et Acquatino, 24 juillet 2010.
J’ai croisé Hakim cette nuit je ne sais où, sous des amandiers ou quelques oliviers ou de sous les battements d’ailes d’un oiseau migrateur, cela n’est pas précis dans ce qui demeure de bribes de cette rencontre : voilà en tout cas ce poème puisé dans le récit d’un rêve.
… La nuit arrache de son berceau
l’ultime voile pour un éternel linceul
et esquisse de ses lèvres enserrées
un dernier filet de lumière
à l’arôme des caresses
lentes et douloureuses…
À l’Ami Hakim
Merci Noëlle… Et c’est si juste !
Perdre un ami est trouver la douleur
perdre un poète est renoncer à une étincelle d’humanité
et la rallumer en soi.