Le Roundup est cet herbicide que tout agriculteur et tout jardinier connaît, produit de la société américaine MONSANTO. Cette société est un géant de la chimie industrielle, de l’agro-chimie, et de la production de semences génétiquement modifiées (OGM).
Elle emploie plus de 20 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires d’environ 13 milliards d’euros.
De nombreux produits mis sur le marché par cette société sont l’objet de controverses et ses méthodes commerciales sont considérées comme scandaleuses. MONSANTO ignore la loi et conteste généralement les décisions de justice qui la condamne.
Les mensonges de MONSANTO concernant la dangerosité de ses produits se vérifient dès son origine (1901). La commercialisation de produits alimentaires de synthèse (saccharine, caféine, vanilline) s’est faite sans approfondir les effets délétères de ces ingrédients. Le mensonge le plus spectaculaire sera révélé par les travailleurs exposés à la production de PCB, aujourd’hui interdits car destructeurs de la couche d’ozone, et présentant un développement de chloracné dû à la présence de dioxine, un redoutable poison. Or, la présence de dioxine était connue dès 1953 et MONSANTO avait purement et simplement falsifié les documents pour démontrer l’innocuité de son produit !
Aujourd’hui, les semences OGM présentent des dangers écologiques et des inconnues pour la santé publique. MONSANTO dénonce le blocage français car son avenir financier dans ce domaine est immense ; déjà des légumes potagers OGM : concombre ,tomate, laitue,melon, haricot, épinard etc. sont en cours de développement. MONSANTO considère la France
comme un « jardin de semences », SON jardin ! Il est important de savoir que les semences non OGM de MONSANTO et de ses filiales, en France, représentent déjà 25 % des terres cultivées ! Les cultures OGM MONSANTO représenteraient un monopole insupportable pour nos agriculteurs pris en otage, et un jackpot américain ! Ce serait une véritable guerre !
L’offensive française de MONSANTO débute avec son maïs OGM. Cette semence résiste au Roundup, cet herbicide tue tout sauf le maïs OGM MONSANTO ! Déjà 200 000 agriculteurs et 3 millions de jardiniers utilisent ce dangereux produit et ce, depuis 41 ans ! Et voici comment MONSANTO s’y prend pour imposer sa loi :
Pour convaincre l’opinion publique, il n’y a rien de plus efficace que la sacro-sainte télévision. On y représente un joli bidon vert écologique, et l’Attila des allées de jardins, un produit miracle que vous pouvez utiliser sans danger ! Au diable la binette ! Voyez vous-mêmes, bonnes gens ! Regardez ce mignon petit chien qui gratte sous l’herbe détruite par Roundup, il y retrouve son petit os caché et miam miam ! Vous voyez que mon Roundup est biodégradable, donc inoffensif ! Vous n’avez certainement pas oublié cette pub diffusée pendant des semaines… Oui, mais regardez la suite de la vidéo…
Le Centre International de Recherche sur le Cancer, agence de la très sérieuse Organisation Mondiale de la Santé a classé ce pesticide dans la catégorie 2A : « Cancérogène probable ».
Oui, mais… car MONSANTO a été condamné par le Tribunal Correctionnel et la Cour d’Appel de Lyon pour publicité mensongère, présentant ce produit comme « biodégradable et laissant le sol propre ».
Or le glyphosate, matière active du Roundup, a été classé « dangereux pour l’environnement » notamment aquatique, dès… 1991 !
MONSANTO conteste encore à ce jour la non-biodégradabilité de son herbicide, sur son site internet ! MONSANTO fait SA loi ! MONSANTO se présente en victime de notre justice ! MONSANTO va perdre des millions d’euros ! Les Français sont nuls, ce sont les experts MONSANTO qui ont raison ! C’est vrai, ils sont bien choisis et grassement rémunérés !
Mais, ces derniers jours, coup de tonnerre !
D’autres études en cours pourraient le classer « Cancérogène certain ». Cette dernière classe signifierait la mort de la poule aux œufs d’or.
La machine infernale redémarre de plus belle ; il est impératif d’éteindre l’incendie causé par la foudre de ce violent orage. Les pompiers se nomment « lobbyistes » ; tous les moyens sont bons s’ils peuvent discréditer ces idiots de scientifiques indépendants qui ne pensent qu’à la santé publique ! Et surtout, les médias, surtout, la télévision ! Il faut convaincre l’opinion publique !
Vous allez voir bientôt un excellent lobbyiste MONSANTO. Il faut de préférence être titulaire d’un diplôme qui correspond à la cible visée pour bien l’atteindre. Par exemple, pour un problème de santé publique, un médecin, c’est parfait ! Il faut aussi qu’il soit de très très mauvaise foi, et il doit pouvoir répondre favorablement à toutes les questions. Regardez celui-ci :
Un lobbyiste de Monsanto est invité à boire un verre de glyphosate
Ah ! Le problème est que parfois un journaliste n’est pas idiot ! Et le lobbyiste est le bouffon !
Le Roundup traite les champs de maïs et de soja transgéniques, la plante naturelle est empoisonnée, mais la plante OGM se régale, elle a été « bricolée » pour résister à cet herbicide.
Les sols sont également arrosés, en culture non OGM, avant les semailles, on en retrouve les traces dans les sols, l’eau , notre nourriture et celles des animaux que nous consommons.
J’aime manger les pissenlits, mais pas leurs racines… Il serait donc temps de mettre le Roundup… K.O. !
POURSUIVRE AVEC L'ACTUALITÉ DU DOSSIER…
Pour en savoir plus : article Roundup de Wikipédia.
MISE À JOUR DU 7 DÉCEMBRE 2017
L’interdiction du glyphosate, un combat citoyen depuis 2015
Vendredi 20 Mars 2015 : Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) classe le glyphosate comme génotoxique, cancérogène pour l’animal et « cancérogène probable » pour l’homme. Une classification de catégorie 2A, dernier échelon avant la qualification de « cancérogène certain ».
Jeudi 12 Novembre 2015 : L’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) rend un avis favorable au maintien sur le marché du glyphosate, malgré les conclusions du CIRC.
Lundi 28 Mars 2016 : Une dispute éclate entre les experts de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et des membres de l’Union Européenne sur la question « Le glyphosate cancérogène ? », c’est là que tout a commencé. Une question qui arrive au moment où l’autorisation du glyphosate expire fin juin 2016 en Europe.
Lundi 4 Avril 2016 : Vytenis Andriukaitis, commissaire européen à la santé, demande à la Glyphosate Task force (GTF), la plate-forme des 23 industriels commercialisant des pesticides à base de glyphosate, de rendre publiques les études sur la toxicologie du glyphosate. La GTF a refusé.
Jeudi 7 avril 2016 : Bruxelles demande à Monsanto de rendre publiques ses études et c’est la que le bat blesse. La GTF (Glyphosate Task Force) fournit à l’EFSA des études classées secrètes. L’EFSA qui est le seul organisme Européen à détenir ces informations et aussi le seul organisme à se porter favorable à la réutilisation du glyphosate. Une position qui alerte les ONG, d’autant plus que le CIRC classe le glyphosate comme « cancérogène probable » et dont ses expertises sont fondées sur des littératures scientifiques, conduite par des chercheurs du monde académique et dont les analyses sont publiées.
Jeudi 19 Mai 2016 : La Commission Européenne reporte encore son vote, faute de majorité possible.
Lundi 6 Juin 2016 : La Commission Européenne n’est pas parvenue à faire accepter par les Etats membres, une réautorisation provisoire du glyphosate en Europe, faute de majorité qualifiée.
Mercredi 29 Juin 2016 : La Commission Européenne décide de prolonger pour une période de dix-huit mois au maximum l’utilisation du glyphosate sur le vieux continent, faute de majorité qualifiée des Etats membres. Bruxelles a justifié cette décision par le refus des Etats membres de « prendre leur responsabilité » sur le sujet.
Mardi 10 Janvier 2017 : Une ICE (Initiative Citoyenne Européenne) est enregistrée par la Commission Européenne. Si celle-ci recueille au moins un million de soutiens de citoyens au sein d’au moins sept Etats membres différents, la Commission est obligée de réagir dans les trois mois. https://stopglyphosate.org/en/
Mercredi 8 Février 2017 : La ICE est portée par plus d’une quarantaine d’ONG pour obtenir l’interdiction du glyphosate.
Mardi 7 Mars 2017 : Les ONG ne relâchent pas la pression sur l’ECHA (Agence Européenne des Produits Chimiques) protestant contre les conflits d’intérêts et l’impartialité de l’expertise de l’Organisme.
Mercredi 15 Mars 2017 : L’ECHA annonce qu’elle ne classe pas le glyphosate parmi les agents cancérogènes.
Jeudi 16 Mars 2017 : La justice fédérale américaine déclassifie plus de 250 pages de correspondance interne de la firme Monsanto, qui montre que celle-ci s’inquiétait depuis 1999 du potentiel mutagène du glyphosate.
Vendredi 24 Mars 2017 : Les eurodéputés veulent une révision de l’expertise du glyphosate suite au « Monsanto Papers ».
Jeudi 01 Juin 2017 : Des eurodéputés attaquent l’EFSA en justice pour forcer les experts à privilégier la transparence, et non les secrets commerciaux.
Courant du mois de Juin : Une guerre sans précédent menée depuis 2 ans révélée dans les médias. Monsanto utilise tous les moyens pour faire pression sur CIRC, dénigrement, menace, propagande, actions légales, pressions… Une guerre d’une brutalité inouïe, que même le financement du CIRC est remis en cause.
La mission du CIRC ? « Identifier les substances cancérogènes et en dresser l’inventaire. » Une mission confiée par les Nations Unies et qu’elle accomplit depuis près de cinquante ans et dont on remet en cause son financement.
Courant Août-Septembre : Le gouvernement français votera contre la proposition de la Commission Européenne de renouveler pour dix ans la licence du glyphosate, une nouvelle annoncée par le ministère de la transition écologique. Les ONG se réjouissent de cette prise de position par la France et espèrent que d’autres Etats Membres suivront.
Courant Septembre, une nouvelle affaire éclate, près d’une centaine de pages du rapport de l’EFSA serait un copié/collé d’un document déposé par la GTF courant 2012, pour la demande de ré-autorisation du glyphosate.
Mercredi 18 Octobre : Monsanto tente le coup de la dernière chance. La firme cherche à décrédibiliser Christopher Portier, un toxicologue américain associé au CIRC, en diffusant une rumeur comme quoi M. Portier aurait secrètement touché une somme considérable pour influencer l’avis du CIRC sur le glyphosate.
Mercredi 25 Octobre : Le vote est (encore) reporté.
Jeudi 9 Novembre : L’Union européenne ne trouve toujours pas d’accord sur le renouvellement du glyphosate.
Lundi 27 Novembre : Tous les indicateurs donnaient pour un refus du renouvellement du glyphosate, mais un revirement de l’Allemagne dont tout laissait à penser qu’elle s’abstiendrait à finalement voté « pour ». Un nouveau passage en force du glyphosate malgré les initiatives citoyennes, les mouvements des ONG, les pétitions, la prise de position de la France et de plusieurs autres payes de voter « contre ».
Source de l’illustration : GMWATCH
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