MONSIEUR CHARDIN

CHARDIN AUTOPORTRAIT AUX BÉSICLES

Monsieur Chardin aux bésicles, je vous dois deux choses en une, qui m’attachent à vous, intimement. Rebondissant, si j’ose dire, sur Rembrandt, vous installez par l’autoportrait, l’homme sensible – celui de Diderot, par exemple – dans la modernité picturale. Et, par là même, vous faites sentir, si j’ose encore dire, la place, au centre, que cet homme, en ce 18e siècle frémissant, est en train de prendre dans le monde. Homme entre les hommes. Monsieur Chardin aux bésicles, il y a un humanisme bien concret, bien sensible dans votre humanité. C’est ce qui me plaît et me touche en vous. À vous revoir donc, vieux parisien, loin de ce Louvre où vous demeurâtes, en votre nouvelle maison d’Orléans.

Jean Siméon (dit Jean-Baptiste) Chardin, Autoportrait aux bésicles, 1771, Musée des Beaux-Arts d’Orléans.

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