Dans l’ancienne Chine, au sortir de l’office, enthousiastes, des fidèles se précipitent vers le moine prêcheur tchan* :
— Maître, nous sommes venus de loin pour vous écouter et nous aimerions suivre votre enseignement, où peut-on vous trouver ?
— Ici, au monastère… et, si je n’y suis point, cherchez-moi à l’épicerie, à l’auberge ou au bordel.
Shenren chang | Allégresse spirituelle
Extrait du recueil Xilu tang qintong de 1549 et attribuée à Yao des Tang, cette pièce lui aurait été inspirée par une divinité apparue en jouant du qin. Mais, dès l’époque Han, le Répertoire folklorique / Fengsu tong y voit une musique révélée, née de l’harmonie du Tao.
Pour N.C. et à propos de ceci…
*D’inspiration taoïste, le tchan chinois est à l’origine du zen japonais.
Photo de Pierre Kasser (Flickr) : Moine taoïste faisant la sieste (détail), Pékin, 2006.