SAULES [HOMMAGE À NOËLLE COMBET]

 L’amie – et collaboratrice –  Noëlle Combet vient de disparaître de nos radars vivants, nous lui dédions ce poème qu’elle nous avait confié, il y a déjà  longtemps… En l’attente d’une publication plus conséquente, l’hommage est d’urgence.

Captivé par l’aube, je me suis vue par la fenêtre, retomber dans le dernier silence du sable.

Soyez témoin, vous, étoiles blanches, diluées dans le froid  du matin, suspendues aux branches comme cristaux brillants ! Or laiteux, accroché aux arbres translucides ! Toi, nuit  lumineuse, déversée là, dans l’aube ! Et vous, feuilles vert tendre, petites lames des arbres, pointes vives, tête en bas, qui, fulgurantes comme l’air, transpercez la brume et la rosée ! Vous aussi et adieu, tilleuls languides, ivres d’alcool jaune ! Adieu, sève endormie, qui meurt des couleurs de l’automne !

Continuez de veiller, grands saules, aux portes du square !

Seuil ployé par tant de lumière ! Lumineux, lumineux, les grands saules !  Ô éclat des saules !

N.C.

Illustration : Saules par Claude Monet [détail]

N.B. : l’image du saule est prégnante en moi, probablement en raison de la résurgence tôt en saison de sa chevelure vert tendre. Belle image prompte à combattre celle de l’encombrante mort. [VS]

Concernant la présence de Noëlle dans nos pages, tout est ICI

S’abonner
Notification pour
guest

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
EXCENTRIC-NEWS