Una soledad adentro
y otra soledad afuera.
Hay momentos
en que ambas soledades
no pueden tocarse.
Queda entonces el hombre en el medio
como una puerta
inesperadamente cerrada.
Una soledad adentro.
Otra soledad afuera.
Y en la puerta retumban los llamados.
La mayor soledad
está en la puerta.
Une solitude à l’intérieur,
une autre à l’extérieur.
Il est des moments
où les deux solitudes
ne peuvent se toucher.
L’homme se retrouve alors au milieu
comme une porte
inopinément fermée.
Une solitude à l’intérieur.
Une autre à l’extérieur.
Et la porte résonne d’appels.
La plus grande solitude
est la porte.
Roberto Juarroz.
Auquel semble répondre Octavian Paler…
Solitude
Vous qui rentrez à la maison,
et qui, après avoir refermé la porte,
dites “bonsoir”,
vous ne savez pas ce que signifie
franchir une porte en se taisant.
Alberto Juarroz, Décima poésia vertical / Dixième poésie verticale, Buenos Aires, 1988 et Paris, 2012 [Éditions José Corti, traduction de l’espagnol (Argentine) François Michel Durazzo].
Octavian Paler, Histoires simples, inédit, traduction du roumain d’Ivona Panaït et VincentSteven, 2005-2015, tous droits réservés.
On trouvera ICI, une présentation du poème d’Octavian Paler et son texte original en roumain.
À I.P., plus que cordialement.