JOYEUSES ENTRÉES [HOMMAGE À JAMES ENSOR]
D’abord à une idée. Ce négatif-là fait immédiatement penser à quelque chose d’autre, un tableau bien connu : L’Entrée du Christ à Bruxelles de James Ensor, peint en 1888.
D’abord à une idée. Ce négatif-là fait immédiatement penser à quelque chose d’autre, un tableau bien connu : L’Entrée du Christ à Bruxelles de James Ensor, peint en 1888.
Je m’appelle Lenka. J’ai été torturée, violentée, séparée de mes proches, de mes parents, de mes enfants. J’ai vu mourir les autres. J’ai vu pleurer, supplier. J’ai vu s’agenouiller plus d’un vieillard, les mains tombées vers le ciel. J’ai vu plus d’un embrasser la terre avant que les feux des soldats ne riment abondamment avec l’éternité de la nuit. Puis plus rien. Quelques sanglots. Maigre nudité. Maigre beauté qui déborde des ailes de la nuit. Maigre silence d’une flûte par terre.
Ce lointain espace intérieur
qu’aucun télescope ne peut atteindre,
où l’homme est seul dans un monde de mystère
et de solitude essentielle.
Edgar Varèse