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FAIS-MOI SENTIR, DIT-IL [E.E. CUMMINGS]
Fais-moi sentir, dit-il
(tu veux que je crie ?, dit-elle
seulement une fois, dit-il)
c’est amusant, dit-elle
PAR DELÀ ‘LE CHEMIN DE LA TRISTESSE’… [MOHAMED H. AKALAY]
Sotto il cielo dell’esilio
Di pene di amarezze stellato
Canto i miei dolori agli dèi di nebbie
Su altari menzognieri
Sous le ciel de l’exil
De peines d’amertumes constellé
Je chante mes souffrances aux dieux des nuées
Sur des autels mensongers
LA MARCHE DU TEMPS [RAINER MARIA RILKE]
Les empressés que nous sommes.
Mais la marche du temps,
tenez-la comme rien
au sein du permanent toujours.
LE GRAND EMPIRE DU SILENCE [DANIEL S. MILO]
“Silence, le grand Empire du silence !” J. Ruskin le voyait-il tel qu’il règne, peuplé de monstres et d’esclaves martyrisés ? “Pas un mot ! …” c’est la recette de qui ne veut donner aucune prise. Pour quoi ? Pour “soi” et “la conscience de soi” ? Pour rien. Mais tout silence est rompu par les cris et les gémissements : la faim, la misère, le désespoir qui ne peuvent retenir des plaintes : elles ressemblent à des mots.