PIERRE QUI RIT [GUILLEVIC]
Si un jour tu vois
Qu’une pierre te sourit,
Iras-tu le dire ?
Si un jour tu vois
Qu’une pierre te sourit,
Iras-tu le dire ?
Clou mon frère fou, ils t’ont toujours traité d’àne baté, de bête dégénérée. Clou mon frère, la folie n’est pas rentable, et c’est pour cela qu’à la place d’être équitables, ils te forcent à absorber des pilules multicolores qui, au bout du compte, te rendent plus misérable encore…
Notre terre est vaste,
nous l’avons étudiée durant des millénaires
Elle ne nous aime ni ne nous hait
Elle nous porte et nous supporte par erreur
Elle est matière indolente mais nous a précédés, nous survivra…
Ah ! le monde est trop beau pour ce sang mal enveloppé
qui toujours cherche en l’homme le moment de s’échapper !
Il aime à descendre dans la ville à l’heure où le ciel se ferme à l’horizon comme une vaste phalène. Il s’enfonce au cœur de la rue comme un ouvrier dans sa tranchée.
Quand la rivière commença à monter,
Il y en eut qui se réfugièrent sur la montagne ;
D’autres qui se dirent : le limon engraissera nos champs,
D’autres qui se dirent : c’est la ruine ;
D’autres qui ne se dirent rien du tout.
Quand vous aurez chassé votre chien à coups de semelles soyez assuré que jamais plus il ne viendra déterrer les os très précieux qu’il avait pris soin d’enfouir sous vos pieds.
Cherche un gentleman anglais
Un homme accompli
Qui, pour l’être tout à fait
Viendra partager mon lit