SAULES [HOMMAGE À NOËLLE COMBET]
Seuil ployé par tant de lumière ! Lumineux, lumineux, les grands saules ! Ô éclat des saules !
Seuil ployé par tant de lumière ! Lumineux, lumineux, les grands saules ! Ô éclat des saules !
Savons-nous tissant ce que nous défaisons ?
Savons-nous détissant ce qui a fait promesse ?
…
Si lieu il y a !
Ce serait un mûrier
S’il y a lieu hors de toute distance
Comme de toute proximité
Dans l’ étreinte
D’un bivouac
Crépusculaire
S’agit-il d’un feu
Autour d’un visage clos
Comme la tombe ?
La poésie n’est pas dans les choses – à la manière où la couleur et l’odeur sont dans la rose et en émanent –elle est dans l’homme, uniquement et c’est lui qui en charge les choses, en s’en servant pour s’exprimer.
Un temps pour chercher
Un temps pour perdre
Dit-il
Y-a-t-il des clés pour survivre ?
Un temps pour s’habituer
Un temps pour s’ inventer
Dit-elle
Sois
L’ étrangère à toi-même
Dans ses présences
À la dérobée
Comme dans ses rumeurs
Qu’en est-il de tout ce qu’on a bu
À chaque fois
Déchanté !