AUX PORTES DE TUNIS [TAREK ESSAKER]
L’aspiration irrésistible de ce qui se cache et se révèle dans la tension inéluctable vers l’illisible oubli. Porte-perte, ville-vie, amour-la mort sont les noms des stations que traversent chacun de ces textes.
L’aspiration irrésistible de ce qui se cache et se révèle dans la tension inéluctable vers l’illisible oubli. Porte-perte, ville-vie, amour-la mort sont les noms des stations que traversent chacun de ces textes.
Est-ce toujours moi ?
Est-ce toi ?
Là-bas, par ici.
Qui apprivoise le vent de sa déraison
Et ouvre une brèche aux silences Et je m’en vais chanter la colère
Et je m’en vais chanter mes adieux
Est-ce moi ?
Est-ce toi ?
Il est des moments
où les deux solitudes
ne peuvent se toucher.
L’homme se retrouve alors au milieu
comme une porte
inopinément fermée.
Le « il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée » semble une vérité irréductible. Pourtant Marcel Duchamp a réussi à construire une porte qui est à la fois ouverte et fermée.
Ce n’est pas en claquant des doigts
que l’on claque une porte,
surtout si on les a laissés
dans l’embrasure.
Franchir un seuil est chose risquée. Initiatique. Cela engage tout l’être. Être dedans. Être dehors. S’y maintenir est problématique, incertain, ambigu. Prise de pouvoir, obstruction. Incertitude, déséquilibre inquiet.