QU’EN EST-IL DE TOUT CE QU’ON A BU ? [TAREK ESSAKER]
Qu’en est-il de tout ce qu’on a bu
À chaque fois
Déchanté !
Qu’en est-il de tout ce qu’on a bu
À chaque fois
Déchanté !
Tant d’années
Quand toute la vie le mérite
Leïla
Ma sœur
Cœur défaillant
Quant à moi
Je suis l’oiseleur
Rêvant les oiseaux
Sous le mûrier
Seul
Comme l’eau
Qui parvient à briser
Le rocher
Une eau furieuse
Si stridente
Comme une vieille vie
Tendre et véhémente
C’était comme une promesse
Entre deux joies ou deux peines
D’une mouette de mauvaise
Folie
Un jour se posera
Sur ta bouche
Comme une asphyxie
Un paysage sans présences
Sans rêves
Dépouillé de tout mensonge
Une sorte de mort …
Si près tu sois
La nuit de l’homme
Pleure l’homme
Je parle
Mais de quoi…
Combien faut-il de nuit
Pour que chaque respiration
Déploie ses désirs
Défasse ses redondances dominantes
Et devienne débarcadère
D’insurrection
Et de désobéissance ?