UN TEMPS POUR… [TAREK ESSAKER]
Un temps pour chercher
Un temps pour perdre
Dit-il
Y-a-t-il des clés pour survivre ?
Un temps pour s’habituer
Un temps pour s’ inventer
Dit-elle
Un temps pour chercher
Un temps pour perdre
Dit-il
Y-a-t-il des clés pour survivre ?
Un temps pour s’habituer
Un temps pour s’ inventer
Dit-elle
La vie humaine, jusqu’où va-t-elle ? à quoi ressemble-t-elle ?
Elle doit sembler un cygne qui vole, se pose sur la neige ou la fange
Sur la fange, il arrive qu’il laisse vestiges de ses griffes
Le cygne s’envole, savoir où ? est ? ou ouest ?
… on pourrait dire que la passion moderne pour les romans trahit le désir d’entendre le plus grand nombre possible d’ « histoires mythologiques » désacralisées ou simplement camouflées sous des formes « profanes ».
Nous avons du temps pour tout.
Il n’y en a seulement pas pour un peu de tendresse.
Quand il nous arrive de le faire, nous mourons.
Passé le prime temps où, anarchique et brouillon, son désir éperdu pourchassait, insaisissablement, sa propre ombre et les reflets des élans de ses passions, il se fit une secrète philosophie, une intime fierté, de penser que la nécessité de son être ne se réalisait pleinement que dans ce qu’il nommait, à l’époque, ‘l’amour des femmes’…
Les empressés que nous sommes.
Mais la marche du temps,
tenez-la comme rien
au sein du permanent toujours.
Celles et ceux qui vivent dans l’urgence de l’instant
ne connaissent pas toutes les latitudes – et toutes les longitudes –
qu’offre le temps.
Oubli : le temps n’y fait rien. Le souvenir exaspère ou approfondit, il rend vrai.