Quand Nietzsche, en lisant Taine dans La Revue des Deux Mondes, nourrissait son esprit européen, Rimbaud était déjà trafiquant d’armes à Harrar.
Ce à quoi Tarek Essaker souhaite associer, plus que commentaire :
… Mes rêves vont ainsi, de courbe en spirale, d’effondrement en vertige. Par-ci où la vie se risque, par là où l’ennui dans ses élans barbares, l’invalide. La vie va ainsi et mes illusions aussi. Oublieuse mémoire, elle me tient captif depuis les premiers jours par l’entière douleur éparse, irrigue mes traces, mes pas, mes ombres.
Est-ce un mort qui parle ? Est-ce ma mort qui tutoie la sienne ? Est-ce mon corps, par trop de fatigue et ne sachant rien de moi, égaré, qui me fait signe ?
Avec ses long bras et son visage raviné, creusé de rides et ses grandes mains qui ne bordent plus que le vent. Je vois venir la crue, ses pas forcent la blessure comme la grâce, cordée tendue, la douceur du chaos. Il apprivoise les formes confuses sans pudeur, s’affine entre colère et mystère. Est-ce moi ?
Mon visage ignore tout du jour et de la nuit, semble surgir momifié vers la soudaineté des espaces, des temps et l’étrangeté des mots…
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