Voici mes yeux
Voici mon corps
Lesquels ont-ils ravivés
Ces oiseaux
Qui tutoient le ciel
Dans le vent
À la fois
Si haut si bas ?
Ma respiration se fait
Si vive
Peut-être
S’agit-il
De la question qui prend naissance
En chaque signe ?
Est-ce
Celle de vivre comme de mourir ?
Équations qui se valent
Jumelles
Enlacer un cheminement
Exige danses et tumultes
Dans le même lit
Que le large d’un océan
Exige de dormir
Dans l’étreinte de la blessure
D’un pays rêvé
Comme un autre réel
Comme
Quand les silences
Saluent la bouche de l’aube
Dans l’étreinte
D’un bivouac
Crépusculaire
S’agit-il d’un feu
Autour d’un visage clos
Comme la tombe ?
Ne me dis pas que l’ absence
Était vaine
Autour des jours
En ruines
Ceux qui nous dispersent
Bannis et engourdis
Dans la soie
De la terreur
Et ces oiseaux tissant
Si bas si haut
Sans chant qui se lève
Laissant un ciel gronder
S’habillant des plus lointaines
Incertitudes
Tarek Essaker, 7 juin 2022.